Dans tout environnement professionnel, industriel ou recevant du public, la prévention des incendies passe obligatoirement par une connaissance approfondie des moyens d’extinction.
Parmi eux, l’extincteur est l’équipement le plus répandu, le plus accessible et le plus réglementé.
Pourtant, tous les extincteurs ne se valent pas : leur efficacité dépend directement du type de feu à combattre.
Dans cet article, nous vous proposons un tour d’horizon détaillé des différents types d’extincteurs, de leurs usages spécifiques, des normes applicables et de la signalétique sécurité incendie associée.
A) Comprendre les classes de feu : une base indispensable :
Avant de s’intéresser aux extincteurs eux-mêmes, il est important de comprendre la classification des incendies.
En France, celle-ci est régie par la norme NF EN 2, qui définit 5 grandes catégories de feux en fonction de la nature du combustible.
La norme NF EN 2 concerne le classement au feu des matériaux de construction et d’aménagement en France. Elle décrit le système de classement français traditionnel (M0 à M5), qui définit le degré d’inflammabilité des matériaux, ainsi que le système européen Euroclasse (A1 à F), devenu obligatoire avec la directive sur les produits de construction (DPC). Le texte précise les critères et méthodes d’essais (NF EN 13501-1 notamment) ainsi que les classes supplémentaires concernant les fumées (s1, s2, s3) et les débris enflammés (d0, d1, d2). Il détaille aussi les correspondances entre les anciens classements M et les Euroclasses, les matériaux exemptés d’essais, les conditions de certification et les exigences de durabilité des classements pour les matériaux traités anti feu.
Cette classification est indispensable pour déterminer le bon type d’extincteur à installer sur un site donné. Un extincteur adapté à un feu de classe A ne sera pas efficace, voire dangereux, sur un feu de classe F ou C.
B) Les différents types d’extincteurs et leur principe d’action :
1) Extincteurs à eau pulvérisée avec additifs :
Ces extincteurs sont principalement conçus pour lutter contre les feux de classe A (matériaux solides) et parfois les feux de classe B, selon la formulation de l’additif. L’eau est projetée sous forme de brouillard, permettant un refroidissement rapide du foyer. L’additif agit comme un agent mouillant ou un émulseur, formant une pellicule étanche sur les liquides enflammés et limitant ainsi la propagation des flammes.
Certaines versions sont également compatibles avec les feux d’origine électrique de faible puissance (< 1000 volts), à condition de respecter les distances de sécurité.
Usage recommandé : bureaux, établissements recevant du public (ERP), habitations.
Inconvénient : conductivité de l’eau – risque en présence de courant électrique.
2) Extincteurs à poudre polyvalente (ABC) :
Ce sont les extincteurs les plus universels. Ils couvrent une large gamme de classes de feu : A, B et C, et parfois F. La poudre chimique agit en étouffant le feu, en inhibant les réactions en chaîne de combustion et en isolant le combustible.
Très efficaces sur les installations techniques et les espaces extérieurs, ces extincteurs présentent cependant l’inconvénient de projeter une poudre corrosive et très salissante, pouvant endommager les équipements électroniques ou mécaniques sensibles.
Usage recommandé : parkings, entrepôts, bâtiments industriels, stations-service.
Inconvénient : salissures importantes, résidus toxiques en espace clos.
2) Extincteurs au dioxyde de carbone (CO₂) :
L’extincteur CO₂ est principalement utilisé pour les feux de classe B et les feux d’origine électrique. Il fonctionne en projetant du dioxyde de carbone sous pression, un gaz ininflammable qui chasse l’oxygène autour du foyer, étouffant ainsi les flammes. Son effet de refroidissement par détente du gaz améliore son efficacité immédiate.
Très propre, il ne laisse aucun résidu, ce qui en fait le choix idéal pour les salles informatiques, les laboratoires ou les cuisines professionnelles. Toutefois, il peut être dangereux dans les petits espaces fermés, en raison du risque d’asphyxie pour le personnel.
Usage recommandé de l'extincteur CO2: salles serveurs, armoires électriques, laboratoires.
Inconvénient : inefficacité en extérieur, risque pour les personnes en espace clos.
3) Extincteurs à mousse :
Moins salissants que les extincteurs à poudre, les extincteurs à mousse sont parfaitement adaptés aux incendies de classe A et B. La mousse agit en couvrant le combustible et en empêchant le dégagement de vapeurs inflammables. Elle éteint le feu par étouffement et refroidissement simultanés.
Ce type d’extincteur est souvent utilisé dans les locaux commerciaux, les cuisines de restaurants ou les bâtiments administratifs.
Usage recommandé : commerces, écoles, hôtels, hôpitaux.
Inconvénient : sensible au gel, non adapté aux feux électriques.
4) Extincteurs pour feux de classe D (métaux) :
Ces extincteurs sont très spécifiques. Ils utilisent des poudres spéciales (poudre de sodium, de chlorure ou de graphite) adaptées à chaque type de métal. Ces agents forment une croûte protectrice qui isole le feu de l’air et absorbe la chaleur dégagée.
Usage recommandé pour l'extincteur de classe D : usines métallurgiques, industries aéronautiques, ateliers de soudure.
Inconvénient : usage très spécifique, nécessite un diagnostic préalable des risques.
C) Que dit la réglementation ?
En ERP (Établissements Recevant du Public) :
La réglementation impose une présence minimale d’un extincteur par niveau, avec un extincteur pour 200 m² de surface. L’article MS 38 de l’arrêté du 25 juin 1980 impose aussi que les extincteurs soient facilement accessibles et visibles. L’usage de signalétique conforme à la norme ISO 7010 est obligatoire.
En entreprise :
Selon le Code du travail (articles R4227-28 à R4227-34), chaque employeur doit prendre les mesures nécessaires pour que tout début d’incendie puisse être rapidement combattu. Cela implique :
- Une présence adaptée d’extincteurs selon les risques spécifiques,
- Un entretien annuel obligatoire par un professionnel agréé (norme NF S61-919),
- Une formation du personnel à l’usage des extincteurs.
D) La signalétique des extincteurs :
Installer un extincteur ne suffit pas. Il doit être repérable immédiatement en cas d’urgence. La signalétique doit comporter :
- Un pictogramme ISO 7010 (F001) visible à distance,
- Une indication claire du type de feu couvert (panneau complémentaire),
- Une consigne de sécurité affichée à proximité immédiate.
- Une étiquette d'entretient maintenance de l'extincteur
Cette signalisation doit être conforme aux normes européennes et idéalement en matériau photoluminescent pour rester visible en cas de coupure de courant.
La protection incendie repose sur une approche globale et coordonnée : en cas d'incendie, il ne suffit pas de disposer d’un extincteur, encore faut-il qu’il soit adapté au type de feu à combattre. Chaque agent extincteur – qu’il s’agisse de l’extincteur à poudre ABC, de l’extincteur à eau pulvérisée, de l’extincteur à mousse ou de l’extincteur au CO₂ – a un domaine d’efficacité spécifique sur les combustibles, selon la classe de feu concernée (classe A, B, C, D ou F). Bien choisir son équipement permet d’éteindre le feu de manière efficace et sécurisée, en tenant compte du triangle du feu et des particularités des matériaux impliqués (hydrocarbures, braises, métaux…).
Les extincteurs portatifs sont conçus pour une intervention incendie rapide et directe par les occupants ou les sapeurs-pompiers avant l’arrivée des secours. Leur fonctionnement implique de retirer la goupille, de diriger le diffuseur vers la base de la flamme, et d’activer l’agent extincteur sous pression permanente ou déclenchée. Utiliser un extincteur nécessite donc une signalisation claire, des consignes accessibles et une formation minimale.
La signalétique de sécurité incendie joue un rôle clé pour identifier les extincteurs (extincteur à eau, extincteur à poudre, extincteur poudre ABC, extincteur automatique, etc.) et les zones de stockage, mais aussi pour orienter les flux d’évacuation en cas d’incendie. Complémentairement, l’installation d’un détecteur de fumée ou de chaleur améliore la réactivité face aux risques d’incendie.
Enfin, l’entretien régulier des extincteurs garantit leur efficacité au moment d’éteindre les feux : chaque litre d’agent extincteur, chaque cartouche sous pression et chaque mécanisme de projection doit être vérifié conformément aux normes en vigueur. Dans tous les cas, la signalétique anti incendie doit rester lisible, conforme aux normes ISO 7010, et associée à des consignes claires, pour une sécurité optimale des personnes et des biens.
Aluplex Signalétique se positionne comme un véritable expert en signalétique de sécurité incendie, en accompagnant les entreprises et les établissements dans la mise en conformité de leurs locaux. Grâce à une parfaite connaissance des normes en vigueur et des risques spécifiques à chaque environnement, Aluplex conçoit et installe une signalétique claire, efficace et durable. L’entreprise va plus loin en proposant également une gamme complète d’extincteurs adaptés à chaque type de feu (classes A, B, C, D, F), garantissant ainsi une protection optimale et une réponse rapide en cas d’incident. Avec Aluplex Signalétique, sécurité et prévention incendie ne laissent aucune place à l’improvisation.