{ $prestablog_news_meta_url}

Signalétique de sécurité des écoles et établissements scolaires : guide 2025

- Catégories : Chez Aluplex , Signalétique

Signalétique scolaire

Qu’il s’agisse d’une école primaire de 200 élèves, d’un collège de centre‑ville ou d’un lycée polyvalent dépassant les 2 000 usagers quotidiens, chaque établissement d’enseignement fonctionne comme un petit territoire où les flux piétonniers se croisent à un rythme soutenu.

Dans cet environnement dense, la signalétique des établissements scolaires pour la sécurité remplit un double rôle :

  • orienter efficacement les occupants en situation de stress
  • apporter aux équipes de secours les informations visuelles indispensables pour localiser les risques techniques

Une conception rigoureuse de la “panneautique” scolaire, terme englobant panneaux directionnels, pictogrammes normés, plans et repères tactiles, constitue donc un vecteur majeur de prévention et de résilience.

A) Cadre réglementaire applicable :

La conformité d’un établissement scolaire aux exigences de sécurité incendie et de sûreté repose sur un socle réglementaire complexe, où coexistent des textes législatifs, des arrêtés techniques, des normes volontaires et des circulaires ministérielles.

Les six sous‑parties suivantes détaillent les piliers à maîtriser avant toute opération de mise à niveau ou de création de signalétique d'établissement scolaire :

1) Code de la construction et de l’habitation des établissements scolaires - classement ERP de type R :

Les écoles, collèges et lycées relèvent du type R (établissements d’enseignement) défini aux articles R.123‑1 à R.123‑55. Ce classement détermine :

  • la catégorie (1ʳᵉ à 5ᵉ) en fonction de l’effectif maximal reçu,

  • les largeurs minimales des dégagements (art. R.123‑4),

  • la signalisation obligatoire des cheminements d’évacuation et des issues de secours (art. R.123‑22). Toute modification d’agencement intérieure (cloison, création d’un local technique) nécessite une mise à jour de l’étude de sécurité et, par ricochet, du plan de signalisation.

► Pour en savoir plus sur la règlementation dans les ERP, vous pouvez consulter notre guide sur les affichages obligatoire dans les ERP.

 2) Arrêté du 25 juin 1980 modifié - Règlement de sécurité contre l’incendie :

Le « Règlement ERP » précise dans son Titre III, Chapitre IX les prescriptions propres aux établissements d’enseignement :

  • positionnement des extincteurs (1 pour 300 m² puis 1 par fraction de 200 m²),
  • implantation des panneaux E001/E002 tous les 7 m en couloir,
  • contrôle annuel de la photoluminescence.

Les articles R. 11 à R. 15 imposent en outre un éclairage de sécurité ≥ 5 lux le long des cheminements, condition sine qua non pour la lisibilité des pictogrammes.

3) Code du travail - obligations de l’employeur :

Pour les établissements scolaires privés sous contrat et les CFA, le Code du travail (art. L.4221‑1 à L.4227‑41) exige une signalisation clairement identifiable des risques auxquels sont exposés les salariés. L’arrêté du 4 novembre 1993 renvoie explicitement aux couleurs de sécurité ISO 3864 et aux symboles ISO 7010, de sorte que la cohérence visuelle soit assurée entre zones élèves et zones personnel.

4) Normes et référentiels volontaires :

  • NF EN ISO 7010 : codification des pictogrammes de sécurité.

  • NF EN ISO 3864‑1/2 : couleurs et principes de conception.

  • NF EN 1838 (2020) : niveaux d’éclairement de sécurité.

  • ISO 17398 : classifications photoluminescentes (classes A à D).
    Leur application reste volontaire mais les assureurs et les commissions de sécurité les citent comme bonnes pratiques et s’y réfèrent lors des visites.

5) Textes spécifiques à l'éducation nationale :

  • Circulaire du 8 juin 2023 : généralisation du PPMS unifié – identification des zones de confinement et obligation d’affichage dans chaque salle.

  • Notice « Sécurité Bâti scolaire » – mars 2024 : recommandations de hauteur de pose (axe visuel 1,60 m) et de classe photoluminescente minimale.

  • Plan ministériel pour la tranquillité scolaire – novembre 2024 : création de points de rassemblement intérieurs et renforcement de la signalétique des issues sécurisées.

6) Responsabilités, contrôles et sanctions :

Le chef d’établissement est juridiquement responsable de la conformité des équipements, y compris de la signalisation. Une commission de sécurité (représentants SDIS, mairie, ARS) contrôle les locaux tous les trois ans, voire chaque année pour les internats. Un avis défavorable peut conduire :

  • à une mise en demeure assortie d’un délai de mise en conformité, ou

  • à une fermeture administrative immédiate en cas de danger grave et imminent. Le défaut de signalisation constitue une non‑conformité de 4ᵉ catégorie (article L.143‑3 CCH) avec amende à la clé. Les assureurs peuvent également réduire les garanties en cas d’absence de pictogrammes normés.

B) Typologie des panneaux de sécurité :

La signalétique scolaire se décline en cinq familles principales qui, combinées, créent un réseau d’information lisible quelles que soient les conditions (lumière du jour, obscurité, fumées légères, etc.).

1) Signalisation d’évacuation :

Avant tout, le jalonnement des cheminements d’évacuation repose sur les pictogrammes E001 (flèche horizontale à droite) ou E002 (flèche oblique montante) choisis selon l’orientation réelle de la fuite. Dans les couloirs, un rappel tous les sept mètres (ou à chaque changement de direction) garantit la continuité visuelle. Les supports doivent être photoluminescents classe C au minimum (ISO 17398), mais la classe D est vivement conseillée pour les internats où la charge combustible des chambres accentue le risque de fumées opaques.

2) Identification des moyens de lutte contre l’incendie :

Les extincteurs et robinets d’incendie armés (RIA) se localisent au moyen des pictogrammes F001 et F005 posés à 1,30 m du sol de manière à rester visibles au‑dessus du mobilier.

Le contraste couleur doit atteindre 70 % entre le fond rouge RAL 3001 et le symbole blanc RAL 9003, afin de conserver une lisibilité optimale sous éclairage de sécurité.

3) Signalisation d’alerte et de confinement (PPMS) :

Les événements majeurs (intrusion, alerte météo, accident industriel) commandent des consignes différentes de celles de l’évacuation incendie.

Les zones de confinement identifiées par un panneau rectangulaire Zone de mise à l’abri permettent d’isoler les élèves dans des salles protégées. Un code couleur (bandes adhésives vertes, bleues ou orange) appliqué sur les huisseries facilite la reconnaissance immédiate des secteurs par les services d’ordre.

4) Risques spécifiques :

Les laboratoires de chimie, ateliers bois‑métal et réserves de carburant doivent recevoir la signalétique GHS correspondante : GHS02 pour les produits inflammables, GHS05 pour les corrosifs, etc.

Dans les lycées internationaux, le bilinguisme français‑anglais — parfois trilingue lorsque la région l’exige — s’applique aux panneaux et aux documents affichés.

5) Accessibilité et inclusion :

Le pictogramme PMR « fauteuil roulant » (ISO 7001) conjugué à une inscription braille et à un relief de 0,8 mm minimum garantit l’accessibilité visuelle et tactile. Les repères tactiles insérés dans les mains courantes avant chaque volée d’escaliers aident les élèves malvoyants à anticiper les ruptures de niveau. Pour les troubles cognitifs, des icônes simplifiées et un code couleur constant améliorent la compréhension.

6) Plans d’évacuation et consignes de sécurité : 

Les plans d’évacuation constituent le pivot documentaire de la signalétique réglementaire ; ils offrent une vision macroscopique du bâtiment et guident les occupants vers les issues adéquates.

  • Référentiel : ISO 23601:2020 (successeur de NF X 08‑070) fixe la structure, les symboles et la palette chromatique. Les pictogrammes doivent être conformes à ISO 7010.

  • Format : A3 minimum (420 × 297 mm) en orientation paysage pour représenter un niveau complet ; support rigide en polycarbonate 1 mm ou plaque aluminium 15/10 vernie antireflet.

  • Éléments graphiques obligatoires :

    • titre « PLAN D’ÉVACUATION » en capitales ;

    • point « Vous êtes ici » (triangle rouge) positionné avec exactitude ;

    • cheminements d’évacuation et issues de secours fléchés en vert RAL 6032 ;

    • extincteurs et RIA représentés en rouge RAL 3001 ;

    • points de rassemblement extérieurs et zones de confinement PPMS surlignées en bleu.

  • Localisation : un plan par niveau à chaque escalier, aux extrémités de couloir et à proximité de l’accueil ; dans les internats, un plan supplémentaire par palier.

  • Hauteur de pose : axe visuel de 1,60 m ± 10 cm, avec fixation antivol en milieu à forte fréquentation.

  • Options photoluminescentes : couche classe C (> 150 mcd/m²) recommandée dans les couloirs soumis à un éclairement de secours < 30 lux.

  • Maintenance : mise à jour immédiate après toute modification de cloisonnement ou de destination des locaux et, à défaut, révision annuelle (date et signature du responsable sécurité visibles en pied de plan).

Pour approfondir le sujet des plans d'évacuation, vous pouvez cet article et pour les plans d'intervention, vous pouvez consulter celui ci

C) Méthodologie de déploiement signalétique :

Une démarche de mise en conformité efficace de la signalétique commence par un audit de l’existant :

  • relevés photographiques haute définition,
  • cartographie des zones à risques,
  • compilation des fiches de données de sécurité des produits chimiques.

Sur cette base, le bureau d’études trace un plan de signalisation superposé à la maquette numérique BIM ou au plan DWG de l’établissement. Les symboles y sont codifiés, numérotés et liés à une nomenclature pour simplifier le Dossier des ouvrages exécutés (DOE).

Le choix des supports de signalétique ou signalisation dépend de l’environnement :

  • panneau aluminium anodisé 15/10 pour les circulations intérieures,
  • polycarbonate 3 mm antichoc et anti‑vandale pour les façades,
  • stratifié compact haute pression (HPL) dans les blocs sanitaires où l’humidité est forte.

La production s’appuie sur une impression UV LED quadrichromie, suivie d’une découpe numérique qui garantit l’exactitude du contour selon la norme ISO. Un vernis anti‑graffiti prolonge la durée de vie en milieu scolaire exposé aux tags et aux solvants de nettoyage.

La pose est réalisée à l’aide d’entretoises inox A4 pour éviter la corrosion, ou par collage bicomposant sur support vitré.

L’axe visuel moyen de 1,60 m doit être respecté tout en s’adaptant aux contraintes de hauteur des faux‑plafonds et aux obstacles.

Enfin, la maintenance devient un processus annuel : contrôle de luminance des panneaux photoluminescents, vérification de la cohérence entre les cheminements réels et la signalisation après tout réaménagement (installation de cloisons amovibles, changement de destination des locaux).

D) Technologies et innovations :

La Recherche et Développement (R&D)* en signalétique scolaire ne se limite plus au simple pictogramme sérigraphié.

  • Les films photoluminescents longue durée classe D conservent une luminance exploitable plus de 300 minutes après extinction des sources lumineuses, répondant ainsi aux scénarios de coupure de courant prolongée.
  • Les balises Bluetooth Low Energy (BLE) intégrées dans les panneaux permettent une navigation indoor sur smartphone, véritable GPS d’établissement pour les élèves à besoins spécifiques.
  • Des QR codes dynamiques donnent accès à des consignes en langue des signes française (LSF) ou à un mode audio multilingue. L’intégration BIM associe chaque objet signalétique à sa fiche d’identité (référence produit, date de pose, maintenance prévue), simplifiant la gestion patrimoniale et la traçabilité.

*ensemble des études, prototypes et essais techniques menés par les industriels de la signalétique pour concevoir des matériaux plus performants (photoluminescence longue durée, supports anti-vandalisme, balises Bluetooth intégrées, etc.) avant leur mise sur le marché.

E) Check‑list pour le chef d’établissement :

Avant la visite triennale de la Commission de sécurité, il est prudent de passer en revue les points suivants :

  • Les plans d’évacuation sont datés de moins d’un an et intègrent les éventuels réaménagements (cloisonnements, nouvelle salle informatique, etc.).

  • Les panneaux ISO 7010 conservent une luminance suffisante (< 30 lux) en mode secours.

  • Les repères PMR sont présents à chaque changement de niveau et conformes aux prescriptions du guide CEREMA.

  • Les zones de confinement et leurs points d’accès sont clairement fléchés et signalés.

  • Le registre de sécurité inclut le rapport d’audit signalétique avec planches photos et plan DAO.

F) Questions fréquentes (FAQ)

► Faut‑il remplacer tous les panneaux lors d’une mise à jour ISO ?
La doctrine du « maintien en l’état » autorise une coexistence des versions, à condition que la nouvelle signalétique soit homogène à l’échelle de chaque zone fonctionnelle. Un changement progressif, priorisant les zones à forte fréquentation, reste la solution la plus économe.

► Quelle est la durée de vie d’un panneau photoluminescent ?
Un support classe D posé à l’intérieur hors rayons UV possède une durée d’usage de 8 à 10 ans. Un audit de luminance intermédiaire, tous les cinq ans, détecte les déperditions d’énergie d’excitation.

► Peut‑on imprimer la signalétique sur un film adhésif ?
Oui, pour des zones à trafic modéré (salles pédagogiques, réserves). Dans les circulations principales et halls d’accueil, il convient d’opter pour un support rigide fixé mécaniquement afin d’éviter les décollements prématurés.

Aluplex, spécialiste de la signalétique scolaire.

La mise en place d’une signalétique de sécurité fiable et pérenne dans un établissement scolaire repose désormais sur un quadriptyque indissociable : maîtrise du cadre réglementaire, sélection de solutions matérielles adaptées, organisation d’une veille de conformité et investissement continu en Recherche et Développement. Cet effort d’innovation (films photoluminescents longue durée, supports anti vandalisme, balises Bluetooth basse consommation) nourrit un cercle vertueux : les industriels améliorent la performance des produits, les établissements réduisent leurs risques et les usagers gagnent en confort perceptif au quotidien.

En suivant la méthodologie détaillée ci‑dessus, le chef d’établissement anticipe les attentes de la commission de sécurité, sécurise ses élèves et personnels et valorise l’image responsable de son établissement. La R&D appliquée à la signalétique, loin d’être un luxe, se révèle le moteur d’une sécurité scolaire durable et évolutive.

En conclusion, la société Aluplex se positionne comme un acteur incontournable dans le domaine de la signalétique dédiée aux établissements scolaires. Forte de son expertise et d’un savoir-faire reconnu, elle accompagne les écoles maternelles et primaires, les collèges, les lycées et les établissements d’enseignement supérieur dans la mise en place d’une signalétique claire, sécurisée et conforme aux exigences réglementaires.

Chaque environnement éducatif présente des besoins spécifiques : orientation des élèves, affichage des consignes de sécurité, accessibilité pour les personnes en situation de handicap, identification des espaces pédagogiques, signalétique extérieure pour les visiteurs ou encore repérage des issues de secours. Aluplex répond à ces enjeux avec des solutions personnalisées, conçues sur mesure dans ses ateliers, en respectant à la fois les normes en vigueur et l’identité visuelle propre à chaque établissement.

En misant sur la durabilité des matériaux, l’esthétique des supports et la lisibilité des informations, Aluplex garantit une signalétique pérenne, adaptée à la vie quotidienne des établissements scolaires. Choisir Aluplex, c’est faire le choix d’un partenaire fiable, à l’écoute et engagé dans la qualité des aménagements au service des élèves et de la communauté éducative.

Partager ce contenu