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Comment choisir une typographie adaptée à la signalétique professionnelle ?

- Catégories : Chez Aluplex

Le choix d’une typographie dans le cadre de la conception de supports signalétiques ne peut pas se limiter à une préférence graphique ou à une habitude visuelle. Il s’agit d’un élément fonctionnel fondamental, qui impacte directement la lisibilité, la hiérarchisation des messages, l’accessibilité des contenus et, plus globalement, l’efficacité du support. Le choix de la typographie conditionne la manière dont une information est perçue, identifiée et comprise par l’utilisateur, souvent en quelques secondes. C’est d’autant plus vrai dans les environnements industriels, hospitaliers, publics ou logistiques, dans lesquels la signalétique doit être lue rapidement, parfois à distance ou en mouvement.

1) Typographie, police, empattement : bien maîtriser les bases d'une signalétique efficace.

On confond fréquemment les termes “typographie” et “police”, pourtant, ils ne désignent pas exactement la même chose.

  • Une typographie est une famille de caractères regroupant plusieurs variantes, comme Regular, Italic, Bold ou Condensed.
  • Une police de caractère désigne quant à elle une version spécifique de cette famille, avec un style et une graisse définis. Par exemple, Roboto est une typographie, tandis que Roboto Bold Italic est une police.

Une autre distinction majeure concerne la présence ou l’absence d’empattements sur les lettres pour votre signalétique.

  • Les polices de caractère dites “serif” sont dotées d’empattements (extensions décoratives aux extrémités des traits)
  • Les polices “sans serif” sont dépourvues d'empâtement. Ce détail visuel a une incidence directe sur la lisibilité, notamment dans certains contextes d’usage que nous détaillons ci-dessous.

2) Quand utiliser une police serif ou sans serif pour votre signalétique ?

Les polices avec empattements, de type serif, sont historiquement associées à la lecture longue. Les empattements créent une ligne de lecture continue qui aide l’œil à suivre le texte. Cela les rend pertinentes dans des contextes où le message est plus narratif, ou destiné à être lu avec attention. On les retrouve par exemple dans les panneaux d’exposition, les plaques patrimoniales ou les supports d’interprétation muséographique.

À l’inverse, les polices sans empattements, dites sans serif, sont plus adaptées à une lecture rapide. Elles sont utilisées dans les environnements où le temps de perception est court et où l’information doit être immédiatement comprise : signalétique directionnelle, sécurité, évacuation, transport public, etc.

Le réseau de transport de la RATP, par exemple, utilise la police Parisine, spécifiquement conçue pour une lecture rapide sur fond contrasté dans des environnements complexes.

Certaines études en ergonomie visuelle ont démontré que les polices sans serif permettent un déchiffrage 10 à 15 % plus rapide sur des supports distants ou à faible résolution, ce qui explique leur usage massif dans les signalétiques routières ou industrielles.

3) Règles pratiques pour améliorer la lisibilité typographique :

1. Limiter le nombre de typographies utilisées pour la création de signalétique professionnelle.

Trop de styles typographiques nuisent à la hiérarchisation visuelle de l’information. Dans un projet de signalétique industrielle ou signalétique professionnelle, il est recommandé d’utiliser une à deux typographies maximum, et idéalement deux polices distinctes à l’intérieur d’une même famille (par exemple Roboto Bold pour les titres, Roboto Regular pour les textes secondaires). Cela permet de créer une structure claire, tout en assurant la cohérence graphique du support.

2. Privilégier des polices lisibles et éprouvées votre communication visuelle d'entreprise.

Certaines polices de caractères sont conçues pour optimiser la lisibilité dans des contextes professionnels. C’est le cas de DIN 1451 (très utilisée dans la signalétique routière), Frutiger (pensée à l’origine pour les aéroports), ou encore Gill Sans et Futura (utilisées dans les institutions publiques). Ces typographies offrent une bonne hauteur d’x, une chasse régulière et des formes de lettres ouvertes, autant de critères qui améliorent la perception visuelle.

3. Éviter les contrastes trop faibles ou les paires inutiles.

Associer deux typographies trop proches visuellement (comme Times New Roman et Garamond) n’apporte aucun gain de lisibilité, tout en créant un effet d’indécision graphique. Au contraire, il est préférable d’accentuer les contrastes entre titres et corps de texte (taille, graisse, casse) tout en restant dans une logique d’unité typographique une lisibilité signalétique efficace.

4. Modérer l’usage des majuscules.

Les lettres capitales sont utiles pour signaler une information urgente, un titre ou un mot-clé. Cependant, un texte entièrement en majuscules est moins lisible, car l’œil perd ses repères habituels basés sur les silhouettes des mots. Les minuscules offrent une meilleure reconnaissance de forme et facilitent le balayage visuel.

5. Ne jamais déformer les polices manuellement :

L’étirement, l’écrasement ou la distorsion d’une police nuit à son intégrité visuelle. Les lettres sont conçues selon des proportions précises. Toute modification manuelle de ces proportions altère la lisibilité et donne un rendu amateur. Si la mise en page nécessite un style plus condensé, il vaut mieux opter pour une police naturellement étroite (Condensed) que de trafiquer une version classique.

4) Accessibilité et contraintes normatives :

La typographie a également un rôle à jouer dans l’accessibilité des supports de communicaiton. Certaines personnes souffrent de déficiences visuelles, de dyslexie ou de troubles cognitifs légers. Dans ces cas, une typographie bien choisie peut améliorer significativement l’accès à l’information. Des recommandations existent, notamment celles édictées par le RGAA (Référentiel général d’amélioration de l’accessibilité) en France.

Il est conseillé d’utiliser des typographies sans confusion entre les lettres similaires (l, I, 1, O, 0, etc.), et d’adopter un ratio de contraste texte/fond conforme aux normes WCAG (niveau AA minimum).

RGAA : Le RGAA (Référentiel Général d’Amélioration de l’Accessibilité) est un cadre réglementaire français qui définit les exigences techniques et organisationnelles permettant de rendre accessibles les services de communication au public en ligne, notamment aux personnes en situation de handicap. Il s’applique aux sites internet, intranets, extranets, applications mobiles et interfaces numériques des organismes publics ainsi qu’à certaines entreprises privées. Basé sur la norme européenne EN 301 549 et les règles internationales WCAG 2.1 (niveaux A et AA), le RGAA impose des critères de conformité visant à garantir que les contenus soient perceptibles, utilisables, compréhensibles et robustes. Il prévoit également la réalisation d’audits d’accessibilité, la publication d’une déclaration d’accessibilité, et la mise en place de plans d’action. Le respect du RGAA est une obligation légale en France et s’inscrit dans une démarche de mise en conformité numérique, essentielle pour garantir l’inclusion de tous les usagers.

WCAG : Les WCAG (Web Content Accessibility Guidelines) sont des normes internationales publiées par le W3C, qui définissent les bonnes pratiques à suivre pour rendre les contenus web accessibles à tous, y compris aux personnes en situation de handicap. La version actuellement de référence est WCAG 2.1, structurée autour de quatre grands principes : les contenus doivent être perceptibles, utilisables, compréhensibles et robustes (principe POUR : Perceivable, Operable, Understandable, Robust). Ces lignes directrices sont organisées en critères de succès répartis sur trois niveaux de conformité : A (minimum), AA (intermédiaire, exigé par la réglementation française) et AAA (avancé). Les WCAG servent de base aux référentiels d’accessibilité dans de nombreux pays, dont le RGAA en France. Elles s’appliquent à la structure HTML, aux contenus textuels, multimédias, formulaires, navigation et interactions, afin de garantir une accessibilité universelle sur l’ensemble des supports numériques.

Quelques exemples : 

  • Parisine (RATP) : conçue pour la lisibilité dans le métro, à distance, et en faible luminosité.
  • Frutiger (Aéroport de Roissy) : police très lisible utilisée dans de nombreux hubs de transport.
  • DIN 1451 (signalisation routière) : standardisée pour la lecture en mouvement à grande distance.
  • Achemine (SNCF) : utilisée dans les gares françaises pour une signalétique claire et uniforme.

Conclusion : intégrer la typographie dans une logique de performance signalétique professionnelle.

La typographie n’est pas un simple choix décoratif : elle constitue un levier essentiel de performance en signalétique professionnelle. Le rôle du graphiste ou du designer dans le choix de la police de caractères adaptée est déterminant. En signalétique, chaque décision typographique – qu’il s’agisse de la taille de la police, de l’espacement entre les lettres, du choix d’un style italique, script, manuscrit, cursive ou gothic – impacte directement la lisibilité et l’efficacité du support.

Utiliser une police d’écriture bien conçue n’est pas qu’un enjeu esthétique : cela permet un repérage plus rapide, une meilleure compréhension des messages et une adaptation aux différents formats de support (panneaux rigides, adhésifs, lettrage, étiquettes, etc.). Certaines fonts sont spécifiquement créées pour des usages signalétiques ; d’autres, comme Arial ou DIN, sont devenues des références pour leur neutralité et leur performance. À l’inverse, des polices fantaisie comme Comic Sans, souvent associées à des usages informels, doivent être utilisées avec prudence selon le contexte visé.

Le typographe, en collaboration avec les graphistes, veille à assurer une cohérence entre la typographie utilisée et l’usage attendu : titre, sous-titre, texte principal, ou sous-titres. Dans les environnements soumis à des contraintes fortes (distance de lecture, conditions lumineuses, type de support), ce choix est d’autant plus stratégique.

L’apparence d’un texte – que ce soit par le biais de polices gratuites, de fontes premium ou de systèmes typographiques propriétaires – influence également l’image de marque. Un bon visuel typographique transmet une identité claire, professionnelle, structurée. Cela vaut autant pour une typo sur un plan de sécurité que pour une police d’écriture utilisée dans un hall d’accueil.

Chez Aluplex Signalétique, nous collaborons étroitement avec des graphistes spécialisés pour sélectionner des polices de caractères lisibles, hiérarchisées et adaptées à tous types de formats, qu’il s’agisse d’adhésifs, de plaques techniques, de totems ou de signalétiques murales. Cette expertise typographique nous permet d’apporter des solutions à la fois esthétiques, techniques et accessibles.

Conclusion sur le choix de la typographie pour votre signalétique d'entreprise.
Le choix de la typographie dans la conception de votre signalétique professionnelle est loin d'être anodin. Une police bien sélectionnée renforce non seulement la lisibilité de vos messages, mais elle véhicule également l’image et les valeurs de votre entreprise. En alliant esthétique, clarté et cohérence, vous optimisez l'impact visuel de vos supports et facilitez la compréhension pour vos visiteurs, clients ou collaborateurs. Chez Aluplex Signalétique, nous vous accompagnons dans chaque étape de votre projet pour créer une signalétique efficace, élégante et parfaitement adaptée à vos besoins. N'hésitez pas à faire appel à notre expertise pour concevoir une signalétique qui marquera les esprits.


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